Ce projet s’amorce par une recherche étymologique de mon patronyme. Il vient du latin «ficta» (figée, plantée) et désigne une pierre fichée en terre, un objet topographique dressé marquant la limite d’un champs, d’un domaine, d’un territoire. D’abord brutes puis taillées, il semblerait qu’une fitte soit l’ancêtre d’une borne.

Dépassant le champs de l’anecdote ou du simple constat, en découle pour moi tout un appareil fictionnel à développer. Pour ce faire, je me suis d’abord arrêtée sur l’idée de styliser sa forme : bombée, massive, d’après sa définition sans fondation et donc déplaçable. Dans un même élan, je me questionne sur cette notion de «marqueur» ou de «sculpture» topographique. L’espace se réduirait-il si elles étaient toutes au même en endroit ? Peux-t-on s’y confronter autrement ? Au lieu d’être porteuse d’un message ou d’une information, ne pourrait-elle pas être son propre sujet ?

Entre une porte, une stèle, une voute et plus encore, j’entrevois une potentialité formelle très riche encore à travailler

et/ou à élucider. Ainsi, mes première pistes de recherches m’ont amené naturellement vers l’idée de multiple. Les notions de similarité formelle inconsciente et de déclinaison graphique m’intéressent ici tout particulièrement pour amorcer la conceptualisation de supports papiers (affiche sérigraphiée, livre, édition jeunesse) ou de jeu.

À suivre.